H  A  I  K  U     S  P  I  R  I  T
Santoka Taneda


santoka




C'était mon visage
Sur ce miroir froid.

 


Mendiant
j'accepte
le soleil brûlant




Le seau
rempli d'eau de pluie
Assez pour aujourd'hui




Mouillé de rosée
matinale je vais
par où je veux




Seul regardant
la lune qui s'enfonce
derrière les montagnes




En silence, je mets
Mes sandales en paille d'aujourd'hui




J'étends mes jambes :
Il fait encore un peu jour




Dans le vent printanier,
Un petit bol de mendiant.




Tous ensemble
à cueillir les kakis
manger les kakis




Soleil, elle bêle ;
Nuages, elle bêle -
Cette chèvre.




Après une sieste,
Où que je regarde : des montagnes.




Beau chemin
Qui mène à un beau bâtiment,
Un crématorium




Alors, quel chemin prendre ?
Le vent souffle.




Je suis dans un village
Où ils parlent
Le dialecte de ma ville natale.




Ce long pont -
Si je l'emprunte
Je suis dans mon village natal.

 


Eau de mon village natal !
Je la bois,
Je me lave avec cette eau.

 


Oh ! ce pou
Que j'ai attrapé,
Il est si chaud !
 



Couchant - l'ombre du laboureur
De plus en plus profonde.




Toute la journée en montagne,
Les fourmis aussi marchent.




Pas un mot de la journée -
Le bruit des vagues.




Le reflet de la pièce d'un sen
Jetée à mon intention.




Toute trempée -
Cette Pierre
Indique le chemin.

 


C'est ainsi -
Il pleut, je suis trempé, je marche.




Une part suffit :
Je lave le riz.




Allez ! faisons sonner
La grande cloche du temple !




Je mendie en marchant seul :
Le bruit de l'eau partout.

 


Fin de l'averse du soir :
Je vais dans le champ de tomate, pour manger.




Nul chemin
hors celui-ci
Je marche seul






Traduction : Gilles Fabre 




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